Calculs rénaux

Un calcul rénal est le résultat de la cristallisation de certaines substances chimiques dans l’urine. En adhérant les uns aux autres, ces cristaux peuvent former une pierre (calcul) d'une grosseur allant d’un grain de sable à une balle de golf. Bien que la plupart des calculs se forment dans les reins, ils peuvent aussi se former n’importe où dans les voies urinaires. Les calculs de très petite taille peuvent migrer du rein à la vessie par l’uretère sans problème, mais les calculs plus gros, en migrant dans l’uretère, peuvent causer des douleurs intenses (colique néphrétique).

La majorité des calculs (70 à 80 %) sont composés d'oxalate de calcium. Un plus petit nombre sont composés d’acide urique.

    Facteurs de risque

  • Une trop faible consommation de liquides. Un volume d’urine quotidien de moins d’un litre est un important facteur de risque pour les calculs rénaux

  • Les antécédents familiaux. Si un membre de votre famille a déjà eu un calcul rénal, votre risque est 2,5 fois plus élevé.

  • Les facteurs alimentaires. Une consommation trop élevée d’oxalate (chocolat noir, arachides, les épinards et les fraises) ou d’aliments à forte teneur en protéines animales ( viande rouge, charcuterie ou abats) peut entraîner la formation de calculs rénaux. Une consommation trop élevée de sel, de sucre (comme le fructose, présent dans les boissons gazeuses) et de vitamine C ou D semble aussi accroître le risque.

  • Les maladies métaboliques et la masse corporelle. Le diabète de type 2 augmente les risques de formation de calculs rénaux de 30 à 50 % et plus la masse corporelle augmente, plus les risques de calculs rénaux augmentent.


Symptômes

Habituellement, lorsque le calcul se déplace dans l’uretère, vous pouvez ressentir une forte douleur qui débute brutalement dans le bas du dos sous les côtes (fosse lombaire) ou dans le bas du ventre. La douleur peut aussi migrer à l'aine. Cette douleur peut durer quelques minutes ou quelques heures, avec des périodes de répit. Vous pouvez avoir des nausées et des vomissements. Vous pouvez aussi avoir des difficultés à uriner ou du sang dans vos urines.

Si vous avez de la fièvre ou des frissons associés, c’est une urgence chirurgicale, vous avez probablement une infection rénale associée qui nécessite une intervention chirurgicale pour drainer par une sonde les urines infectées et parfois purulentes du rein.

Les calculs peuvent aussi etre asymptomatiques et découverts fortuitement lors d’une radiologie ou d’une échographie abdominale.

Traitements

Médicaments

En absence de fièvre, de frissons ou de dégradation de la fonction rénale, les principaux traitements sont la prise d’antalgiques associées à des anti-inflammatoires et d’un apport hydrique suffisant (>1,5L/j). De fait, 90 % des calculs de moins de 5 mm de diamètre s’évacuent d’eux-mêmes par les voies urinaires au bout de quelques heures ou de quelques jours.

Lithotripsie extra-corporelle par ondes de choc (LEC).

Il s’agit d’une technique non chirurgicale qui utilise des ondes de choc externes à haute énergie pour pulvériser les calculs en de très petits fragments – à peu près de la grosseur de grains de sable – qui s’évacueront par eux-mêmes lorsque vous urinerez.

Chirurgie endoscopique (ureteroscopie)

En fonction de votre anatomie, de la localisation, de la taille et de la densité du calcul, votre urologue pourra vous proposer une chirurgie endoscopique par les voies naturelles pour extraire le calcul. Une camera est introduite dans l’urètre, la vessie puis l’uretère et le rein pour fragmenter au laser le calcul et extraire à l’aide d’une pince les fragments résiduels. Généralement, la pose d’une sonde urétérale interne (type JJ) est mise entre le rein et la vessie en fin de procédure afin d’éliminer les derniers fragments résiduels et permettre à l’uretère de cicatriser puis elle sera retirée quelques jours plus tard sous anesthésie locale.