Prolapsus génital

Le prolapsus génital (familièrement “descente d’organe”) de la femme est fréquent, bénin et peut se définir comme une hernie dans la cavité vaginale dans laquelle s’engagent un ou plusieurs éléments du contenu abdomino-pelvien. Les trois compartiments antérieur (vésical), moyen (utérus ou fond vaginal) et postérieur (rectum, cul-de-sac de Douglas et son contenu) peuvent être intéressés. L’âge médian de survenue d’un prolapsus est de 70 ans.

Facteurs de risque

La survenue d’un prolapsus est multifactorielle. Les facteurs de risque principaux sont l’âge, le statut hormonal de la patiente, les antécédents gynéco-obstetricaux et les facteurs d’hyperpression abdominale (liée au surpoids, à la profession, aux activités physiques, à la constipation et aux pathologies broncho-pulmonaires chroniques).

Symptômes

Le symptôme le plus spécifique du prolapsus génital est celui de la perception par la patiente d’une boule intra-vaginale plus ou moins extériorisée à l’effort. Les symptômes associés au prolapsus sont:

  • urinaires (incontinence, hyperactivité vésicale, dysurie),

  • digestifs (dyschésie, constipation, incontinence anale),

  • gynécologiques et sexuels (dyspareunie, métrorragies),

  • douleurs pelviennes ou périnéales.

Examens

Les objectifs de l’examen clinique sont de décrire le prolapsus (structures anatomiques impliquées, gravité ou grade) ; d’apprécier le retentissement sur la qualité de vie ou les troubles fonctionnels associés au prolapsus.

L’utilisation de l’imagerie est réservée aux situations complexes. L’examen gynécologique est primordial et fréquemment associée à une échographie pelvienne et un frottis vaginal récent. L’évaluation de la vidange vésicale peu etre appréciée par la débitmètrie, une échographie réno-vésicale avec mesure du résidu post-mictionnel et un bilan uro-dynamique si besoin.

Traitements

Il est nécessaire d’évaluer les symptômes, le retentissement fonctionnel du prolapsus génital (la gêne rapportée par la femme), ainsi que les attentes et les souhaits de la femme avant de prendre une décision chirurgicale.

Il convient de ne traiter que les prolapsus génitaux symptomatiques. L’urologue peut prescrire en première intention en fonction du grade du prolapsus et de la gêne occasionnée des séances de rééducation périnéale par un kinésithérapeute ou une sage-femme et si échec discuter d’un traitement chirurgical soit par une promontofixation coelioscopique ou par assistance-robotique soit une cure de prolapsus par voie vaginale sans ou avec prothèse.